mardi 18 avril 2017

Macri et les Panama Papers : l'affaire change de nature [Actu]


Il y a un an, quand éclatait le scandale des Panama Papers dans lequel Mauricio Macri et son père, l'homme d'affaires Franco Macri, se trouvaient impliqués pour différentes sociétés faisant apparaître leur nom dans les archives du cabinet d'avocats visé par le Consortium international de journalistes d'enquête, un député portait plainte devant la justice contre le président argentin pour blanchiment d'argent mal acquis. L'instruction s'est enclenché très rapidement, beaucoup plus vite que ce n'aurait été le cas lorsque le chef d'Etat était impliqué pendant le mandat de Cristina Kirchner.

Néanmoins, hier, le juge d'instruction, Sebastián Casanello, a émis un arrêt de non-lieu par lequel il se déclare incompétent, puisqu'il n'a pas pu constaté de délit de ce type parmi les éléments étudiés. Mais les recherches ne s'arrêtent pas là pour autant. Le dossier va être transmis à la justice financière car il est plus que vraisemblables que ces comptes off-shore contreviennent aux lois fiscales, qu'il s'agisse évasion fiscale ou d'autres types de fraude. De la délinquance en col blanc, plutôt habituelle dans des pays aux économies très instables où les hommes d'affaires tâchent de protéger leurs arrières.

Página/12 soupçonne que le juge se couche devant le pouvoir. Les autres quotidiens nationaux se contentent de rapporter les faits, sans triomphalisme...

Pour aller plus loin :
lire l'article de Página/12 (hostile)
lire l'article de Clarín

Ajout du 22 avril 2017 : le procureur initiateur du dossier a fait appel du non lieu du juge Casanello.
lire l'article de Página/12 (qui se frotte les mains)
lire l'article de La Nación (le titre est beaucoup plus neutre de sorte que la nouvelle passe presque inaperçue)