vendredi 24 mars 2017

Cristina devra comparaître et être jugée [Actu]

La Nación en fait sa une mais avec une certaine discrétion
La photo de une est pour les footeux !

Cristina Kirchner a été inculpée il y a plusieurs mois par le juge d'instruction Claudio Bonadio pour une affaire d'achat-vente à terme de dollars US, opérations effectuées dans le cadre des réalisations du budget fédéral d'un pays dont la devise est inconvertible depuis 2001. Le magistrat vient de clore son dossier et l'a transféré au tribunal pour une inscription au rôle d'audience de jugement.

L'ex-présidente devra donc passer en jugement avec 14 co-inculpés, dont plusieurs de ses anciens ministres et autres hauts commis de l'Etat sous son mandat.

L'annonce est intervenue hier, à la veille de l'anniversaire du coup d'Etat de Rafael Videla, dont les organismes de lutte pour les droits de l'homme ont obtenu qu'il devienne un jour férié sous le nom de Journée de la Mémoire, la Vérité et la Justice. Or ces organismes sont très favorables aux Kirchner mari et femme et conservent un bon souvenir de leur trois mandats successifs. C'est normal, les Kirchner les ont beaucoup appuyés, ont soutenu leurs revendications et financé leurs activités de toute nature avec de l'argent public.

C'est la première fois que Cristina Kirchner doit affronter une audience de jugement et ce n'est probablement par la dernière. Le juge Bonadio a d'autres enquêtes ouvertes, notamment sur les finances personnelles de l'ex-mandataire.

La Cour de cassation fédérale devra tirer au sort dans les jours qui viennent la chambre du tribunal qui aura pour charge de juger les quinze inculpés. Les audiences interviendront toutefois après que l'une des chambres de ce tribunal se sera prononcé sur le sort de Amado Boudou, l'ancien vice-président, qui fut le premier haut dignitaire inculpé pour des faits de corruption après le changement de couleur à la Casa Rosada.

Pour en savoir plus :
lire l'article de Página/12, très hostile à l'envoi de Cristina devant ses juges et qui décolère d'autant moins que le Président Mauricio Macri a décidé de ne participer à aucun des actes officiels qui marquent le caractère commémoratif de cette journée