vendredi 18 novembre 2016

Milagro Sala bientôt libre ? [Actu]

Página/12 fait sa une avec un jeu de mot sur le prénom de Milagro Sala
"Miracle à la Casa Rosada"

Il y a plusieurs semaines, un groupe de travail de l'ONU sur les droits de l'homme a soulevé des irrégularités dans la mesure de détention préventive dont la députée du Parlasur Milagro Sala fait l'objet depuis une dizaine de mois pour faits de corruption, prévarication et abus de pouvoir.

Les députés du Parlasur semblent ne pas être couverts par une immunité parlementaire, ce qui est peu commun dans le monde des organisations internationales.

Jusqu'à présent, le Gouvernement argentin a toujours réagi en ignorant cet avis, il se disait incompétent puisque c'est une juridiction provinciale qui a décidé de cette détention. C'est exact sur le plan du droit strict mais comme le gouverneur a été élu sous les couleurs et avec le programme de Cambiemos, on peut penser qu'il y a des moyens politiques d'étudier la question, tout en respectant la séparation des pouvoirs et les compétences respectives des provinces et de l'Etat national en Argentine. Cependant, le Premier ministre canadien, en visite officielle en Argentine, vient de se faire l'écho auprès de ses hôtes de la préoccupation internationale autour de cette affaire et les relations de l'Argentine avec les Etats-Unis marquant le pas avec le changement de majorité à Washington (1), voilà que le Président argentin, qui veut sans doute conserver de bons rapports avec le nord anglo-saxon du Nouveau Monde, annonce une nouvelle prise de position dans cette affaire : il accepte d'ouvrir une discussion sur le sujet.

Pour en savoir plus :
lire l'article de Página/12, qui soutient Milagro Sala et le travail de son mouvement, Tupac Amaru (un mouvement social qui se dit révolutionnaire et revendique la culture amérindienne du nord-ouest argentin)
lire l'article de La Nación, quotidien de droite très hostile à Sala et convaincu de la réalité des faits délictueux qui lui sont reprochés.



(1) D'autant plus que l'équipe gouvernementale argentine avait presque ouvertement tout misé sur la victoire de Hillary Clinton, que la ministre des affaires étrangères connaît déjà, puisqu'elle a travaillé longtemps à l'ONU et rencontré dans ce cadre la Secrétaire d'Etat qu'était Hillary Clinton sus le premier mandat de Barack Obama.