vendredi 1 juillet 2016

La contestation monte autour de Darío Lopérfido à Buenos Aires [Actu]


Hier à Parque Patricios, où le Gouvernement municipal a transporté ses pénates il y a quelques années, les autorités portègnes ont présenté la nouvelle infrastructure du Teatro San Martín, qui est toujours en travaux et le restera jusqu'en mars 2017, ce qui a l'art d'enrager le milieu de la culture majoritairement dans l'opposition. Il s'agit d'une salle itinérante qui devrait permettre d'apporter le théâtre dans tous les quartiers de la mégalopole et accueillir 560 spectateurs assis pour chaque représentation. Ce nouvel équipement porte le nom d'un des plus grands acteurs argentins, Alfredo Alcón, décédé le 11 avril 2014 (voir mon article du 12 avril 2014).

Mais la cérémonie, qui devait être courte, a tourné à la contestation du nouveau ministre de la culture portègne, Darío Lopérfido, un homme de la droite dure qui multiplie depuis sa prise de fonction les propos provocateurs à l'endroit de la gauche péroniste. Il a commencé par nier le nombre officiel des victimes de la dernière dictature, a refusé de démissionner pour des propos négationnistes très insultants pour les militants des droits de l'homme, il a continué récemment en accusant de corruption les artistes péronistes qui avaient participé pendant les douze dernières années aux projets officiels fédéraux. Il s'est à nouveau illustré par son arrogance hier en s'amusant à provoquer une nouvelle fois les manifestants qui venaient protester contre sa politique, contre la réduction des budgets, la fermeture d'un certain nombre de lieux qui accueillaient jusqu'en décembre dernier des projets collectifs et collaboratifs...

Bref, la situation se tend de plus en plus et le Gouvernement local manque vraiment de doigté.

Pour aller plus loin :
lire l'article de Página/12 sur l'inauguration de la salle itinérante
lire l'article de La Nación sur le même sujet
lire la lettre ouverte au ministre publiée dans Página/12.

Ajout du 2 juillet 2016 :
lire l'article que La Nación consacre à cette polémique qui enfle semaine après semaine.