vendredi 24 avril 2015

Carlos Gardel, le danseur, dans Mosaicos Porteños [Troesmas]

Le poète Luis Alposta, grand amateur des mots et des anecdotes de Buenos Aires, nous propose depuis hier dans son blog, Mosaicos Porteños, une tesselle, agrémentée de vidéos, concernant Carlos Gardel, dont le patronyme signifie à présent « parfait ».

Hoy vamos a recordar dos hechos que rescatan a Carlos Gardel como bailarín de tango.
Miguel Ángel Morena, en su libro Historia Artística de Carlos Gardel, refiriéndose a las actuaciones del dúo Gardel – Razzano, en Chile, en 1917, dice lo siguiente: « El 5 de octubre, en el Teatro Olimpo de Viña del Mar, se presentan los cantores, compartiendo los programas con la tonadillera Roxana. Para hacer más interesante la velada del debut como grato número extra Gardel y Roxana bailan el tango “Montevideo” de Roberto Firpo. »
Luis Alposta

Aujourd'hui, nous allons rappeler deux faits qui révèlent Carlos Gardel en danseur de tango.
Miguel Angel Morena, dans son livre História artística de Carlos Gardel, se référant aux représentations du duo Gardel-Razzano au Chili en 1917 dit ce qui suit : Le 5 octobre, au Teatro Olimpo de Viña del Mar, les chanteurs se présentent, partageant l'affiche avec la chanteur de tonada Roxana. Pour rendre plus intéressante la soirée initiale, en guise d'attraction exceptionnelle, Gardel et Roxanan danzse le tango Montevideo de Roberto Firpo.
(Traduction Denise Anne Clavilier)

Le couple de gauche est celui de Gardel et Rosita Moreno.
Photo extraite de Tango Bar

Y otro dato, que considero importante destacar, considerando que lleva la firma de Homero Manzi. Luego del accidente de Medellín, el autor de “Milonga del 900” publicó en la revista Radiolandia un homenaje al cantor que terminaba con estas palabras:
En una de las últimas películas que filmó Carlitos Gardel, en “Tango Bar”, aparece en un determinado momento vestido con el traje característico de los muchachos porteños de hace muchos años: pantalón a cuadritos, saquito con trencilla, el botín enterizo con un taquito en punta, lengue al pescuezo y funghi a lo Massera. Y allí, muchacho lindo, nos hizo el regalo de un tango canyengue bailado por él. Y Gardel era un gran bailarín de tango. En ese aspecto no lo conocía el público, pero en el ambiente de sus colegas y amigos se lo sabía capaz de traducir al tango, también, el compás decidido de sus piernas, moviéndolas sin alardes grotescos, pero con sensibilidad de hombre conocedor de la simpleza en el sentido rítmico.”
En síntesis: ¡Hasta bailando el tango, Gardel era Gardel!
Luis Alposta

Et autre fait, qu'il me semble important de souligner, puisqu'elle porte la signature de Homero Manzi (1). Après l'accident de Medellín (2), l'auteur de Milonga del 900 publia dans la revue Radiolandia un hommage au chanteur qui se terminait sur ces mots :
« Dans l'un des derniers films qu'a tournés Carlos Gardel, dans Tango Bar, il apparaît à un certain moment revêtu du costume caractéristique des garçons de Buenos Aires d'il y a de nombreuses années : pantalon à carreaux, veston avec liseré, souliers fermés avec talon effilé, pochette près du revers et chapeau Massera (3). Et là, quelle classe !, il nous offrit un tango canyengue qu'il dansa lui-mpeme. Et Gardel était un très grand danseur de tango. Sous cet aspect-là, le public ne le connaissait pas mais parmi ses confrères et ses amis, on le savait capable de traduire aussi en tango le rythme décidé de ses jambes, qu'il mouvait sans ostentation grotesque mais avec la sensibilité d'un homme connaisseur en simplicité pour ce qui est du sens du rythme. »
En résumé : même quand il dansait le tango, Gardel était parfait !
(Traduction Denise Anne Clavilier)



(1) Homero Manzi, poète de tango. Il est en particulier l'auteur de Barrio de Tango (musique de Aníbal Troilo).
(2) 24 juin 1935 : mort accidentelle de Carlos Gardel à Medellín en Colombie.
(3) Chapeau de facture italienne très à la mode à Buenos Aires dans les années 20.